AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Blessed be the fruit.
MAY THE LORD OPEN est un forum rpg inspiré de "The Handmaid's Tale". Entrez dans un univers où la religion a fini par prendre
le pouvoir sur une partie des Etats-Unis. Serez-vous un rebelle ou une malheureuse Servante ? Priez-vous Dieu ou le méprisez vous ?
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 :: Genesis
Administration
 :: Nouveautés et Informations Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sujet Vitrine - découvrir les plumes...
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye


Sujet Vitrine

pour découvrir nos plumes




La lecture du forum n'étant ouverte qu'aux membres, en raison des sujets pouvant être délicats, nous vous proposons un sujet dans lequel nous mettrons, avec l'autorisation des auteurs, des exemples de rps.

Vous aurez ainsi un aperçu des plumes que vous pourrez trouver sur May The Lord Open.

Chers membres, n'hésitez pas à proposer vos écrits en contactant le Staff par mp.

Bonne lecture à vous !


Mer 19 Juin - 18:16
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye
Extrait d'un rp d'@Elizabeth Myers.

   

New born. New Day. New life.

Elizabeth ft.  @Léandre Mortensen

Inspire. Expire. Ma respiration est calme. En apparence, assise sur mon lit, je ne laisse rien paraître. Paupières clauses, je m’imagine ailleurs… Dans le parc de mon quartier, avec Aurora qui rit aux éclats. Ma fille. Ma vie. Ne pleure pas. Ne leur offre pas ça. Je me mordille l’intérieur de la joue, pour refouler les larmes, retenir ma haine, ma colère. Depuis plusieurs jours, semaines, je tente de m’apaiser, de devenir une ombre… D’autres images viennent effacer celles de ma fille, frappant mon esprit avec violence. Les images d’horreur, les cris, le sang et les coups de feu me reviennent en mémoire. Je frissonne. Depuis ce jour maudit du mois de mars, je rêve, souvent, de ces moments ignobles que nous avons vécu. La peur et la colère s’entremêlent et forment une boule qui noue ma gorge, qui me file la gerbe. Comment en sommes-nous arrivés là ? Nous savions tous que la lutte était rude, usante et dangereuse. Mais depuis que les Fils de Jacob avaient réussi à prendre le pouvoir, Chicago, elle, avait réussi à lutter. Ils nous ont eus à l’usure... À coup de batailles rondement menées, gagnées ou perdues. Gilead a, petit à petit, gagné du terrain, jusqu’à pénétrer dans la ville pour la prendre. Femmes et hommes ont été séparés. Les enfants ont été arrachés des bras de leurs mères. J’entends encore ma petite Aurora. Je l’entends hurler, pleurer. Je revois les images de cette scène qui nous a brisé le cœur. Je me revois, entrain de mordre et frapper, pour rejoindre ma fille. Je sens encore, les coups donnés, l’électricité qui traverse mon corps. Et puis le trou noir…

Mes poings se serrent et mes ongles fins s’enfoncent dans mes paumes. La douleur me permet de m’apaiser. C’est étrange pour moi, qui de part mon métier, ais toujours tout fait pour soulager les douleurs des autres. La mienne me rappelle que je suis vivante. Et, tant que je suis vivante, je suis en capacité de me battre. C’est ce que je me dis, chaque jour, depuis ce mois de mars 2027. C’est ce que me suis dis, lorsque j’ai voulu m’enfuir du Centre Rouge. Quand j’ai saisi une occasion inespérée, une faille dans la ronde des Tantes… J’ai couru, autant que j’ai pu. Mais je me suis fait rattraper. Mon dos en garde encore les traces, mes pieds également. Et je revois encore le sourire de Tante Margaret. Ce sourire mauvais, que j’aimerais lui faire bouffer.

Dans ma robe rouge, assise sur mon lit, j’attends. Je suis seule dans le dortoir, les autres filles sont certainement entrain d’apprendre quelques leçons idiotes qui serviront à faire d’elles de bonnes chiennes… Lorsque les pas se font entendre, j’ouvre enfin les yeux. Tante Margaret est là, debout, droite. Je me relève sans attendre, tête baissée, mains croisées devant moi.

« Béni soit le fruit. »
« Que le Seigneur Ouvre. »

C’est la réponse qu’elle attend. Et Tante Margaret sourit.

« Le grand jour est arrivé. Loué soit-il. Aujourd’hui, ces semaines d’apprentissages vont enfin servir. Tu vas rejoindre la famille du Commandant Mortensen. »
« Loué soit-il. »


J’ai envie de vomir. Pourtant, je me surprends à répéter le nom du Commandant dans ma tête. J’ai l’impression de le connaître, d’avoir entendu quelqu’un le murmurer. Et puis, je me rappelle de cette femme, une belle blonde, venue un jour au Centre pour faire son marché. Enfin, c’est ce que les anciennes ont dit.

« DeLéandre, prépare tes affaires, nous y allons. »

Deux gardiens attendent. Certainement par précautions. Pensent-ils que je vais fuir ? Ce serait clairement stupide. Suicidaire même ! Alors je me lève, j’offre le sourire que Tante Margaret attend de moi. J’attrape mes ailes que je fixe sur ma tête et noue à mon cou, avec cette impression de me glisser une corde au cou. Prête, j’attrape mes valises et suis docilement la Tante qui m’amène vers mes bourreaux. Comment les imaginer autrement ? Ils ne peuvent être que de fervents croyants, persuadés que ce qu’ils nous imposent est juste. Ils m’écœurent et c’est la nausée qui me berce lorsque je grimpe à l’arrière de la camionnette, accompagnée par Tante Margaret. Les rideaux sont tirés, m’empêchant de voir les rues qui défilent.

« Tu te souviens des règles n’est-ce pas ? Tu sauras bien te tenir et honorer la tâche qui est la tienne ? »
« Oui Tante Margaret. Avec l’aide de notre Seigneur. »

Va crever, toi et ton Seigneur. Je me mords la langue, pour m’obliger à me taire. Parfois, j’ai presque l’impression que Tante Margaret lit dans nos pensées. Elle sourit, m’observe, avant de tirer le rideau pour regarder dehors. Quelques instants plus tard, la camionnette s’arrête devant une belle demeure. J’ai la boule au ventre lorsque je lève la tête. Dehors, le ciel est gris, accompagnant mon humeur maussade et l’enfer vers lequel j’avance, suivant Tante Margaret, entourée de deux Gardiens.

Je m’évade. Mon esprit m’emmène ailleurs, ma fille lovée contre ma peau humide. La chaleur d’une nuit d’été, à Chicago, se rappelle à moi. Aurora me demande pour la dixième fois de lui raconter une histoire. Elle peine à dormir… Et aujourd’hui ? Arrive-t-elle à trouver le sommeil ? Où est-elle ?

« DeLéandre ! » Un coup de bâton dans les côtes me rappelle à l’ordre. Je lève la tête, surprise de me retrouver dans un salon. Un signe de la tête m’indique où me placer. La Martha est allée chercher l’Épouse. Enfin, je crois. Ce sont bien les femmes qui gèrent les Servantes non ? C’est donc l’épouse que je m’attends à voir, dans sa robe verte. J’ose observer la pièce, les meubles, les tableaux. J’ose regarder à gauche et à droite, sans que Tante Margaret ne s’en aperçoive. Cette maison va abriter mon désespoir, ma rage. Mon Enfer sur Terre. Je ne peux l’imaginer autrement… Ces gens doivent tous se ressembler. Il faut être complètement cinglé pour vouloir d’un tel régime patriarcal.

Les bruits de pas se font entendre. Je baisse la tête, baisse les yeux. Tante Margaret se déplace dans la pièce.

« Commandant Mortensen ! Béni soit le fruit. Quelle surprise de vous voir. Je m’attendais à rencontrer votre charmante Épouse. »

Le Commandant ? Mes yeux cherchent des pieds, essayent d’apercevoir cet homme. J’ose, un peu plus et croise furtivement son regard. Tu commences bien...

« Béni soit le fruit. »

Ma voix tremble. Est-ce que j’ai peur ? Aucune idée...


codage by lilie

Mar 9 Juil - 8:21
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye
Extrait d'un rp de @Sarah Janson


All I Want
Sarah & Matthew Janson
Le soleil déclinait alors que le repas s’achevait, un repas pris dans le calme, avec à peine quelques mots échangés entre le Commandant et son Epouse, assis l’un à l’opposé de l’autre, aux deux extrémités de la grande table de la salle à manger. Chose étonnante, Sarah Janson adorait cette table en bois massif, c’était même elle qui l’avait choisie, des années plus tôt. Son époux ne se souciait guère de telles futilités, la décoration, l’aménagement de la demeure, cela ne l’intéressait pas, si bien que Sarah s’en était donnée à cœur joie – en respectant, bien sûr, l’esthétique propre à Gilead. Une décoration simple, un peu austère, quelques signes religieux disséminés ici et là, comme pour rappeler où ils se trouvaient. Cette maison appartenait à Dieu, c’était une demeure bénie comme le répétait toujours la jeune femme. Après avoir terminé sa part de gâteau, elle posa sa cuillère sur le rebord de la petite assiette puis leva les yeux vers Matthew. Il gardait le visage baissé, ne paraissait même pas voir la présence de son épouse. Sarah n’en était ni surprise ni blessée, elle connaissait bien le fonctionnement de Matthew. Ils étaient mariés depuis de longues années, presque depuis l’arrivée au pouvoir des Fils de Jacob. Des années oui, mais cet homme demeurait un inconnu à ses yeux. Elle croyait pourtant le connaître, surtout à l’époque, elle avait l’impression de le connaître mieux que personne, de pouvoir le rendre heureux comme personne. Aujourd’hui, elle n’était plus certaine de pouvoir affirmer la même chose. « Le repas était délicieux, ce soir, loué soit-il. Nous devrions féliciter notre Martha » dit-elle de son habituelle voix posée, car Sarah n’élevait que rarement la voix, sauf quand il lui fallait donner des ordres, se montrer autoritaire et convaincante.

Après quelques secondes de silence, elle parut hésiter. Le calme régnait, la Martha était sûrement en train de vaquer à ses occupations dans la cuisine, ou bien dans les étages supérieurs de la demeure, à dire vrai cela n’intéressait guère Sarah. Elle avait confiance en elle et estimait qu’elle tenait fort bien la maison, cela lui suffisait. Et c’était une cuisinière extraordinaire, bien meilleure que Sarah qui, de toute façon, n’avait pas pour tâche de cuisiner, elle n’était pas là pour cela. « Matthew, avant que tu ne partes t’occuper de tes affaires, je voulais te parler de quelque chose... Je me suis rendue chez Mrs Carpenter, tu sais, l’Epouse du Commandant Carpenter, elle m’a fait part d’une nouvelle tout à fait intéressante » Sarah semblait s’éveiller, tout à coup. Un léger sourire étendit ses lèvres et son regard brillait d’une flamme nouvelle, une flamme de convoitise. « Il semblerait que des bébés ou des enfants soient orphelins, depuis que la ville de Chicago est tombée. Ces enfants recherchent de nouvelles familles qui puissent les adopter, et j’ai pensé... Enfin... J’ai pensé que ce serait une bonne chose pour nous » elle essayait de capter le regard de son époux. Qu’ils soient orphelins ou non, que leurs parents soient morts ou non, ce n’était pas un problème. Ces enfants devaient être confiés à de bonnes familles et les Janson en faisaient partie. « Après ce qui est arrivé » conclut-t-elle dans un souffle. Il comprendrait aisément, bien sûr. Le décès de leur Servante quelques temps plus tôt demeurait dans leurs esprits, marquait douloureusement leur chair. Loué soit-Il, ce n’était pas Sarah qui avait retrouvé le corps, mais elle en était quand même profondément bouleversée. Et depuis, elle avait l’impression que les autres commandants, que ceux qui dirigeaient le mouvement, les voyait d’un mauvais œil, eux, les Janson à la Servante qui avait perdu la vie. Celle qu’ils n’avaient pas réussi à sauver. Ou celle qui avait réussi à se sauver, d’une façon ou d’une autre, selon les points de vue.
printemps 2027
⇜ code by bat'phanie ⇝
Lun 15 Juil - 14:13
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye
Extrait d'un rp de @Matthew Janson

The we shall see face to face
Sarah Janson & Matthew Janson
Mille choses se passaient dans son crâne. Avec le poste de commandant, de nombreuses responsabilités étaient apparues et, les mois passant, Matthew ne parvenait pas à en endiguer le flux. Les dossiers s'accumulaient sur son bureau. Il n'avait pas le temps de se pencher sur tous : trop de réunions, trop de rencontres diplomatiques, trop de cérémonies en tout genre. Il n'avait jamais connu le monde du travail dans l'avant Gilead, mais il lui semblait qu'au moins, la vie privée et la vie professionnelle y demeuraient distinctes. Jamais on ne l'aurait obligé d'aller à l'église, ou de prendre un brunch en compagnie de son patron, de son épouse et du vagin dans lequel il se vidait une fois par mois.

Mais ce soir-là, ils ne dînaient que tous les deux, Sarah et lui, sans compter leur Martha. Cette dernière réussissait à être assez discrète pour que sa présence paraisse presque tolérable pour le commandant. Il savait que sa maison ne lui appartenait en rien. Il ne pouvait pas décider qui vivait sous son toit, ni de la décoration, encore moins des livres présents dans sa bibliothèque. Les œuvres de Clastres et des autres penseurs anarchistes avaient été brûlé sans scrupules. Les grandes reproductions des photographies d'Ana Mendetia également. C'était lui qui les avait jetées dans le feu, dans le jardin de son père. Ce dernier lui avait dit qu'il ne voulait pas que son fils soit confondu avec un de ses militants libertaires qui risqueraient de mener l'humanité à sa perte. Matthew n'avait rien et s'était contenté de regarder les pages se recroqueviller et noircir, jusqu'à se transformer en cendres.

Le visage baissé, le commandant se contentait d'émietter son gâteau à coups de fourchette. Il n'avait jamais été un grand adepte du sucré, même enfant. Mais leur Martha cuisinait bien, il pouvait lui accorder cela. Il finit par planter son couvert dans un bout de dessert, qu'il porta à sa bouche. Plus vite, il aurait terminé, plus vite, il pourrait se réfugier dans son bureau. Son antre dans lequel il pouvait enfin se détendre sans se sentir épier. Il répondit par un simple « hum hum » à son épouse. Il avait presque oublié sa présence, tant le repas s'était déroulé dans le silence. « Je n'y manquerais pas. » Ajouta-t-il, visiblement distrait. Mais Sarah revint à la charge, et il sentait déjà qu'il n'allait pas aimer la suite. Une discussion en fin de dîner n'annonçait jamais rien de bon.

Il manqua de s’étouffer en comprenant où son épouse voulait en venir. Il parvint à attraper son verre et boire une gorgée avant que la quinte de toux ne le prenne. Il leva les yeux vers elle, l'air sévère, mais ne répondit pas tout de suite. Il attrapa sa serviette, essuya soigneusement le coin de ses lèvres. Ce geste, que l'on pouvait interpréter comme une simple manière bourgeoise, était en réalité un stratagème pour lui laisser le temps de réfléchir. Ce qui est arrivé. Le suicide de leur servante. Gilead leur avait appris à utiliser des euphémismes pour tout et n'importe quoi. Cette manie l'agaçait. Cependant, Sarah n'avait pas tort. Le suicide avait donné une mauvaise image d'eux, et les mois passant peinaient à effacer les ressentiments des autres à leur égard. Certains commandants continuaient de lui envoyer des regard en coin, lourds de sous-entendus, à chaque réunion de travail. À chaque fois que le sujet des bébés et des femmes en rouge revenaient sur le tapis lors des après-midi mondains, Matthew sentait que le comportement des autres vis-à-vis d'eux changeait, en une fraction de seconde. Adopter un bébé pourrait prouver (ou donner l'illusion de) leur volonté à s'investir dans l'avenir de l'espèce humaine. Ce n'était pas une idée réjouissante, mais elle n'était pas mauvaise pour autant.

Reposant la serviette à côté de son assiette, il prit la parole d'une voix calme, comme s'ils discutaient de la nouvelle couleur d'un tapis. « Tu sais, je pense que de nombreux couples vont vouloir en adopter. Si tu y tiens, je pourrai formuler la requête mais je doute qu'elle aboutisse. » Il manqua de sourire en pensant à cette possibilité ; s'ils faisaient un dossier et que ce dernier était refusé, ou mis en file d'attente, ils pourraient se targuer d'être un couple uni et bons croyants, sans en subir les conséquences.

La vérité était que l'homme ne voulait nullement accueillir un bambin inconnu entre ces murs. Sa vie était déjà assez pénible comme cela. Les couples accueillant un enfant se retrouvaient investis de cette mission de le montrer à tout le monde, de rentrer dans cette course à celui qui aura le mieux dresser la jeune créature crédule, tout en oubliant qu'elle avait certainement des parents qui devaient crever de douleur, seuls dans les colonies. Il repensa à son propre enfant qu'il avait jadis refuser d'élever, à l'époque où il avait encore le choix. « A vrai dire, j'ignore si tu es prête pour une telle responsabilité. » Cette phrase, ajoutée abruptement, était infantilisante et injuste envers son épouse. Mais une part de lui espérait la décourager. Ils leur suffiraient d'attendre la prochaine servante et d'empêcher celle-ci de se buter. Adopter un bébé de Chicago lui semblait si extrême, comme solution à leur problème.
code by exordium.




Lun 15 Juil - 14:14
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye
Extrait rp de @Skade Yvard


( Fragment - @Elijah Braswell )
Il soupire. Ce connard ose soupirer alors que je peux crever ! Parce qu'il a beau me dire que si je tombe, il tombe avec moi, je n'en crois pas un seul foutu mot. Il serait capable de démentir, de se couvrir et m'envoyer au mur en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Alors je m'en fous de le faire soupirer, ouais, je m'en fous. J'ai seulement pas envie qu'on me bute. Je tente de respirer normalement, de calmer mes nerfs et ce stress qui me bouffe le bide. Je viens m'installer sur le fauteuil et les mirettes furètent tout autour, sur la paperasse, la bibliothèque, lui. Et je me raisonne quand il me sert un verre. Calme-toi, Skade, il n'est peut-être pas aussi horrible que tu le crois. Il veut seulement que tu te sentes bien et que tout se passe pour le mieux. Après tout, tu vas vivre avec eux durant un moment alors arrête d'être chiante et détend toi, souris un peu, ouais, souris-lui. -Le chocolat est très bon, merci. Elijah rapporte le verre, porte un toast à notre soirée et je me laisse aller à sourire avant de porter l'ambre à mes lèvres. Je crois que j'avais oublié le goût que ça avait et putain ce que ça fait du bien. L'alcool est fort, brûle le gosier, anesthésie la trachée. Les papilles reconnaissent le bon whisky du mauvais et clairement, celui-là n'est pas de la merde. -Je peux ? Demandé-je en montrant mon bonnet. Il hoche la tête et je retire cette merde ainsi que les attaches qui retiennent mes cheveux. Le crâne me démange, je n'en peux plus de porter cette merde, d'attacher chaque mèche en veillant que rien ne dépasse sauf pour ce matin... Ouais, sauf ce matin. J'essaye de me détendre, de profiter de l'instant, de ne pas penser à ce que tout ceci pourrait me coûter. Ouais, j'essaye de faire abstraction du reste, de la bienséance, des codes et de trouver là une occasion d'être moi, d'être Skade. -Il est vrai, je vois que vous êtes bien renseigné sur mon sujet et ce whisky est délicieux. Le moment semble parfait, je me détends légèrement dans le cuir qui m'entoure et avale une autre gorgée bien loin des boissons ultra vitaminés qu'on me force à avaler, de la purée de pois ou de je ne sais quoi, couleur caca d'oie. Ça, c'est nettement meilleur. Et il se confie, Elijah, semble heureux face à ma décision et j'aurais pu sourire en retour si la suite ne venait pas me perforer le dedans. T'es en train de me dire que tu leur demandes à toutes de faire ça ? Mais quel genre d'hommes est-ce que tu es ? Elles ont été combien avant moi ? Combien de fois t'es monté dans cette chambre pour proposer un marcher ? Combien de fois t'as menti à ta propre femme ? Combien de femmes t'as baisé ici même, dans ce fauteuil ? Putain, tu me dégoûtes. Et plus que tout, je m’écœure. J'ai été bête de croire qu'il pouvait y avoir quelque chose de différent, une attirance quelconque. J'ai eu tort de penser qu'il me voyait moi, Skade, celle cachée sous les fringues rouge et que ça comptait ça, ouais, ça comptait. Mais t'es qu'une pute, qu'une débile, qu'une femme parmi les autres, une énième conquête, un énième prénom sur son tableau de chasse. T'es rien ici, Skade. T'es rien que ce qu'on veut bien que tu sois. Lui, il a décidé que tu serais sa petite chienne, mais évite de mordre, tu sais bien que les hommes comme lui peuvent parfaitement s'en prendre à toi. Je me referme, les traits se tendent et se tordent, le cœur bat à tout rompre dans la cage thoracique. Il se lève et je me bouffe l'intérieur de la joue en me demandant comment j'ai pu être si naïve. Il me tend un flacon, explique que c'est une lotion pour le corps inodore afin que personne ne se rende compte de ce petit manège. Parce que ça aussi, c'est interdit, les crèmes, les soins et peu importe que la peau sèche craque, du moment que ça ne s'infecte pas. Je le récupère du bout des doigts, un faux sourire étirant le recoin d'une babine. -Des avantages, hein ? Ouais, des avantages. Du chocolat, de l'alcool, une lotion pour le corps et en échange ? Mon corps, mon putain de corps. Et je me demande si cette lotion est véritablement pour moi, ou seulement pour lui, pour son confort, pour que ses phalanges ne rencontrent pas la rugosité de la peau mal hydratée. Je n'ai plus envie d'être ici, je n'ai plus envie de me détendre en sa compagnie. Je n'ai pas envie d'être comme toutes les autres filles que t'as ramené ici. Apeurée, flippant pour sa vie parce que c'est ça que tu dois aimer, savoir qu'on n'a pas le choix, qu'on a peur de toi. De toi et de ce que tu pourrais dire. T'es là, à te poser en sauveur alors que t'es rien qu'un fils de pute. Bien joué, t'as presque réussi à me faire tomber dans le panneau. Mais je ne suis pas aussi conne que les autres. Alors va te faire foutre. -Vous dites que vous voulez me connaître, moi, Skade, mais jusqu'à quel point ? Je peux me lever ? Lire un des livres de cette bibliothèque ? M'asseoir sur ce bureau ? Me resservir un verre, vous tutoyer ? Je dois rester docile, être cette fille qui écarte les cuisses parce qu'on le lui dit ? Ouais, Commandant Braswell, jusqu'où je peux aller, dites moi ? Le verre est vidé d'un trait, je grimace, avais oublié combien ça pouvait cogner dur sous le front. La gorge en feu, les prunelles claires se vissent aux siennes.

Et peut-être qu'il ne sait pas combien il a pu me vexer en parlant des autres ou peut-être qu'il le sait très bien, justement. J'imagine qu'il a dû servir les mêmes conneries aux autres filles. Le seul flou réside dans le fait que je ne sais pas comment elles ont pu réagir. Je suppose qu'il connaît ce comportement, celui-là même que je suis en train de lui servir sur un plateau. Mais je n'ai pas envie de ça, je n'ai pas envie d'être un numéro, un visage qu'il va oublier. Je veux le surprendre, le piéger à son propre jeu, le rendre dépendant de nos échanges. Je me fous du chocolat et de toutes ces petites attentions, je m'en fous ouais, alors il pourrait bien les arrêter du jour au lendemain si ça lui chante, il pourrait me délaisser dans ma petite chambre en cessant de me visiter. Et peut-être qu'il pensera me faire mal, mais il croit quoi ? Je tiens plus à ma vie qu'à ces petits plaisirs. Le verre est posé et je me lève, navigue dans la pièce, caresse la tranche des livres de la pulpe des doigts. Des ouvrages sur tout et sur rien, mais je crois que je pourrais bien lire un dictionnaire que ça me serait suffisant. Pourtant je n'en prends aucun, me contente d'errer ici et là avant de prendre appui sur le bureau. -Vous dansez, commandant Braswell ? Son corps se presse contre le mien, froisse les fringues dégueulasses. Un slow imaginaire sur une musique silencieuse, absente. Ça me permet de glisser mes menottes à sa nuque et le bassin se déhanche lascivement. -Avant, je ne portais pas ce genre de vêtements et beaucoup auraient adoré être à votre place, aujourd'hui. Un souffle léger sur le ton de la confidence. Et un autre jour, je t'expliquerai combien tu peux prendre ton pied lors d'une strangulation. On se déplace dans le bureau, là où les pas de danse nous conduisent. J'attrape la carafe de whisky, déverse le liquide dans un verre que je porte à mes lèvres. -Vous avez soif, commandant ? L'ambre entre les lèvres, je l'embrasse, laisse glisser le liquide entre les siennes. -Alors, vous allez me demander quelle est ma couleur préférée ? Le livre que je préfère ou bien ma série fétiche ? Bien sûr que non, parce que t'as jamais eu envie de me connaître, au fond.



( Pando )
( poésies cendrées )
Mer 7 Aoû - 10:33
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
The Eye
The Eyes of God
Compte PNJ
MEMBRE DEPUIS LE : 08/05/2019
MESSAGES POSTÉS : 217
POINTS RPS : 207
The Eye
Extrait d'un rp de @June Lacey



   
   June & Matthew
   L’esprit de la plupart des femmes sert plus à fortifier leur folie que leur raison.

Q
uelques jours à peine que je suis dans cette demeure. Une belle maison, de style victorien si je ne m'abuse. Nous en avions quelques unes à Chicago. Elles doivent être réaffecté pour des commandants comme celle ci a présent.
Ils ont besoin de luxe ces messieurs, de compenser leur petite bite par une grosse maison, ça peut se comprendre. Enfin, sur ce point, je ne vais pas m'avancer. Je n'ai encore eu aucune cérémonie dans cette assignation et je n'ai pas envie d'imaginer quoique ce soit sur Matthew Janson au dessous de la ceinture. Je le découvrirais bien assez tot.
Sa femme était une sorte de...nonne de Giléad. Je ne vois pas comment parler mieux d'elle qu'ainsi, une bigotte a qui on a si bien lavé le cerveau qu'elle est persuadé que tout est beau et rose dans ce pays de merde. Comme si on lui offrait un putain de conte de fée, avec une belle vie et une bonne petite qui ne demande qu'une chose, se faire engrosser pour son bon plaisir. J'aimerais bien lui parler un jour, sans qu'elle me prenne de haut avec sa robe bleue, comme si elle était si supérieur à moi... que je sache, les mieux loti dans ce monde ce sont censé etre les béni de dieu, donc moi. Elle...c'est une asséchée qui saura jamais ce que porter un enfant !
Pourtant, dans cette maison, bien plus grande que nécessaire, les jours me semblent long. Il y a une enfant qui vis ici avec nous, mais je ne la cotoie pas. Je ne suis pas digne, je vais avoir une mauvaise influence sur elle, par contre pour mettre au monde leur chiard, là je suis digne...bande de cons. Alors quand ils ne regardent pas, quand ils ne sont pas là et que la Martha me garde, je visite la maison. J'observe les tableau, me demandant de quel musées ils ont été volés, me racontant des histoires sur ceux ci, sur ce qui se passe dans le fond, en arrière plan. Je compte les fleurs sur les tapis, observe le jardin... et puis parfois, quand je suis sure d'etre seule, je jette un œil sur les reliures de livres. Il y a un peu de tout. J'ai vu du Kent, du Baudelaire, des trucs politique...j'aimerais pouvoir les ouvrir, lire ce qui est écrit à l'intérieur ou écrire moi même les histoires dont je me souviens, celles que je racontais à ma sœur ou que j'ai lu et qui ne sont pas ici...mais j'ai pas envie de me faire amputer, alors j'imagine ce qui peu se dire dedans.
Au titre...Kent doit etre...une sorte de poete ? Ou un philosophe ? Qu'est ce qu'il doit bien raconter ? Baudelaire ça me parle un peu, je sais que c'est un poete français, mais qu'est ce qu'il a pu écrire...c'était pas vraiment ma tasse de thé du temps ou je pouvais lire. Je préférais le fantastique, le surnaturel, les choses qui n'existent pas et dont je n'ai pas a avoir peur comme les loups garou, les vampires, les fantomes et toutes ces choses qui sont bien moins effrayante que Giléad.
Le bureau du commandant m'était interdit bien évidemment, et leur chambre...je la verrais bien assez souvent comme ça durant le temps ou je vais rester leur prisonnière. Alors...le tour était vite fait. Ma chambre, le salon, le jardin, ma chambre... répétitif. Ennuyeux. Bien sur j'avais les courses le matin, la marche était bonne pour notre activité physique et ça me permettait de voir d'autres têtes, mais...c'était bien trop routinier. Comment ont survécu les autres servantes ? Comment se sont elles faites à cette vie ? Résignée à ce point ?
Je croise le commandant et sa femme chaque jour. Des bonjour. Des aurevoir. Je tente de les comprendre, de comprendre comment ils fonctionnent, comment ils pensent. Peut etre que ça m'aidera à m'intégrer ou a le faire croire le temps que je parvienne à trouver comment me tirer de ce cauchemar.
Le commandant travaille dans les relations étrangère...chouette métier quand on sais que Giléad n'est toujours pas reconnu comme métier par quasiment tous les pays civilisés du monde. Il doit s'éclater. Mais ça veux aussi dire qu'il doit voyager et que donc...je pourrais eviter quelques cérémonies. Je tente de percer sa pensée, sa réflexion par les livres qu'il possèdes, sans grand succès, jusqu'à tombé sur un bouquin qui m'interpelle...la belle et la bête. La gravure sur la couverture est sublime et je me met à la caresser du bout des doigts, me rememorant les temps ou je regardais le dessin animé avec April. Elle voulait qu'on danse a chaque fois, je devais etre la bête et elle la belle...je me replonge dans ce souvenir heureux, souriant bêtement quand un raclement de gorge se fait entendre...je suis dans la merde !
WILDBIRD
 
Mer 7 Aoû - 11:41
https://maythelordopen.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: